Colmar ne se circonscrit pas aux façades bavardes des colombages ou aux vitrines animées des rues piétonnes. Elle s’écoute aussi dans le frémissement des feuilles, dans les ombres allongées des arbres, dans les chemins que le temps a patinés.
Prenez le parc du Champ-de-Mars, grande respiration végétale au cœur de la cité. Planté dès l’Empire de 1808, il est aujourd’hui bordé de 193 tilleuls, offrant à la ville un havre de fraîcheur silencieuse. On y marche en-dessous comme sous une voûte, enveloppés par une douceur que l’on ne trouve nulle part ailleurs.
Un peu plus discret, le parc du Château d’Eau est une capsule de calme, planté à la fin du XIXᵉ siècle. On y croise des essences rares : cèdre de l’Atlas, métaséquoia, séquoia géant, taxodium distichum – autant d’arbres porteurs de mémoire et de mystère au milieu de la cité Colmar.
Plus encore, au fil des ruelles, apparaissent les refuges végétaux privés : jardins ombragés, branchages suspendus, feuillages que l’on devine à peine. Ces lieux vivants, invisibles aux regards pressés, constituent un petit royaume à part, où seuls les curieux ralentissent.
Et puis il y a l’arbre de Judée, dans la cour Waldner-Stephan, âgé d’environ 250 ans selon les expertises. Il semble avoir été là bien avant toute ville, fidèle et silencieux, fleurissant chaque printemps dans un éclat rose discret.
Ici, le végétal n’est pas simple décor : il est respiration profonde.
Il exige qu’on s’arrête, qu’on écoute, qu’on ressente. Il a vu le temps passer, sans rien réclamer, juste en grandissant, en existant.
C’est dans cet entrelacs végétal que La Villa COSE naîtra. Son essence, sa ligne, son esprit seront tissés dans ces strates végétales. Elle ne cherchera pas à dominer, mais à « être » – en accord avec le vivant, en écoute avec le lieu, en résonance avec cette nature discrète et authentique.
Dans cette ville où les arbres parlent bas, La Villa COSE est promise à une installation douce, à une présence sensible.
Elle sera à l’image de ces feuillages : patiente, discrète, enracinée.